Justice
Accès rapide
Ascoval : prison ferme requise contre un ex-trésorier du CSE soupçonné d'avoir détourné 600.000 euros
Le parquet a requis jeudi trois ans de prison dont 18 mois avec sursis à l'encontre de Bruno Kopczynski, ex-trésorier du comité d'entreprise d'Ascoval jugé pour avoir détourné plus de 600.000 euros et produit de fausses factures.
Le ministère public a aussi requis l'interdiction définitive de gérer une entreprise, et l'obligation d'indemniser les victimes, pour cet homme de 56 ans, jugé à Lille pour «abus de confiance» au préjudice du CSE d'Ascoval, entre juillet 2017 et février 2020, mais aussi pour «faux et usage de faux». Il a enfin requis deux ans d'emprisonnement dont un avec sursis à l'encontre du fils du prévenu, âgé de 30 ans, et un an de prison avec sursis contre son épouse de 55 ans, tous deux jugés pour «recel».
Selon l'enquête, un total de 634.755 euros ont été «frauduleusement» débités des comptes du CSE dont 566.495 euros vers l'entreprise «Eso prod», une société de spectacles aujourd'hui liquidée --dirigée «de droit» par M. Kopcysnki et son épouse, mais «de fait» par leur fils-- et dont 50% du chiffre d'affaires provenait d'Ascoval. Kopcynski aurait versé une partie de la somme «sans aucun justificatif», surfacturé certaines prestations et produit de fausses factures «à postériori» pour justifier des irrégularités.
L'accusé reconnaît des malversations
Environ 56.700 euros ont également été débités en retraits d'espèces, paiements par carte bancaire, mais aussi chèques, virements et «prêts d'honneur», versés sur le compte joint qu'il partageait avec son épouse. 11.550 euros ont enfin été versés sur le compte de leur fils.
«À cette époque, la société Ascoval est au plus mal. Elle vient de déposer le bilan», a rappelé Me Stéphane Ducrocq, avocat de la CFDT, partie civile. Kopcynski devient alors «le leader autoproclamé» de la lutte sociale. Le budget du CSE, «c'est ce qui permet aux salariés d'améliorer leur quotidien», ou «d'assurer leur défense en cas de liquidation», c'est à cause de «ce type de brebis galeuse», que les salariés «perdent confiance» et «se désintéressent de la lutte sociale», a-t-il déploré.
À la barre, le prévenu a reconnu des malversations, mais tenté de justifier une partie des dépenses, en affirmant avoir «utilisé toutes les ficelles» pour sauver Ascoval. «On invitait des politiques, organisait des manifestations», a-t-il notamment mis en avant. Mais il a admis avoir «voulu aussi sauver» Eso Prod, en difficulté. Le délibéré aura lieu le 2 décembre.t de la lutte sociale», a-t-il déploré.
NEW-12-1-JUILLET23-LeFigaro-JM-13062023
Retour en haut de page
Date d'insertion: 29/07/2023
Ce sujet vous intéresse ?
Posez vos questions et échangez avec nos experts