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Enquête sur des salariés exposés aux risques

Plus de la moitié des salariés se disent exposés à des risques, selon une enquête

44% des travailleurs «considèrent qu'ils doivent supporter des postures contraignantes» et 27% se plaignent de «la manipulation et du port de charges lourdes ou de personnes»

Plus de la moitié des salariés se considèrent exposés quotidiennement à au moins un risque pour leur santé, physique ou mentale, comme des postures contraignantes ou des agents chimiques, selon une vaste enquête publiée mercredi et réalisée par une dizaine de services de prévention et de santé au travail.

Selon l'enquête menée auprès de 163.814 salariés et 48.718 entreprises, 52% des salariés se déclarent au moins exposés à un facteur biomécanique, 32% à des horaires atypiques et 29% à des agents chimiques. Dans le détail, 44% des travailleurs «considèrent qu'ils doivent supporter des postures contraignantes» et 27% se plaignent de «la manipulation et du port de charges lourdes ou de personnes».

Si cette vision est partagée par les employeurs sur certains risques (facteurs biomécaniques-gestes répétitifs notamment- et travail de nuit), les salariés se déclarent plus exposés sur d'autres risques que ne les déclarent leurs employeurs. Cela concerne plus particulièrement «les ultrasons, les difficultés liées à l'éclairage, le travail dans des tranchées et les agents biologiques».

Plus d'un tiers des salariés se disent concernés par «les exigences émotionnelles»

«Ces écarts de perception peuvent s'expliquer par une méconnaissance de certaines expositions ou par une difficulté à les repérer. Ou encore cela peut être dû à une différence de perception entre pénibilité (côté salarié) et aspects réglementaires (côté employeurs)», selon l'enquête. Par ailleurs, un peu plus de la moitié des salariés se déclarent exposés à au moins une exigence liée à leur travail. Les plus rapportées sont: «Devoir se dépêcher pour faire le travail et faire face à des interruptions fréquentes de tâches pour une autre non prévue».

Plus d'un tiers des salariés se disent concernés par «les exigences émotionnelles», notamment «le fait de devoir cacher ses émotions ou de faire semblant d'être de bonne humeur, d'être en contact avec des interlocuteurs difficiles ou agressifs, ou de devoir calmer des gens».

Parmi les indicateurs positifs, 68% des salariés peuvent choisir la façon de s'organiser pour réaliser les tâches qui leur sont demandées, 64% estiment que leur travail leur permet de développer des compétences professionnelles. Enfin, 65% des salariés se sentent reconnus par leurs collègues de travail et presque la moitié se sentent reconnus par leurs supérieurs.

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Date d'insertion: 06/11/2022

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