Accidents chez les femmes salariées
Sur la période de 2001 à 2019, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), a enregistré une augmentation de 42 % de ces accidents.
C’est une tendance qui inquiète… Depuis une vingtaine d’années, les accidents du travail qui touchent les femmes ne cessent de progresser. Sur la période de 2001 à 2019, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), qui a publié début juillet une étude sur le sujet, a ainsi enregistré une augmentation de 42 % de ces accidents quand, dans le même temps, ceux qui concernent les hommes ont diminué de 27 %.
Selon l’Anact, «les femmes entrent dans des secteurs à prédominance masculine dans des postes exposés au risque d’accident de travail» et «où les politiques de prévention les protègent insuffisamment».
Cette dynamique s’observe particulièrement dans le BTP - où les accidents féminins ont bondi de 85 % - mais aussi dans des domaines comme le transport ou l’énergie. Reste que même dans les domaines à prédominance féminine, «les femmes exercent des métiers où les risques sont vraisemblablement sous-évalués et où les politiques de prévention sont encore insuffisamment développées».
Et, autre élément préoccupant, les accidents graves de femmes sont généralement plus lourds que ceux des hommes, avec des temps d’arrêt de travail de 73,8 journées en moyenne, contre 67,6 pour les hommes. L’organisme appelle en conséquence à une prise en compte «des conditions d’exposition différenciées» entre les deux sexes pour progresser dans l’évaluation et la prévention des risques.
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Date d'insertion: 06/11/2022
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